L’hystérie est une sorte de névrose pouvant se manifester par des troubles somatiques tels que la paralysie d’une partie du corps ou des crises épileptiques. L’hystérie peut également se manifester par l’intermédiaire de différentes phobies.
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L’hystérie : les travaux menés avant Freud
Le terme hystérie vient du grec hystéria qui signifie utérus. Hippocrate fut le premier à utiliser ce terme pour définir des pathologies sans remèdes qu’il a rencontrées auprès des femmes de l’Égypte Antique. Outre le fait d’avoir établi que cette pathologie est essentiellement féminine, Hippocrate et ses successeurs n’ont réussi à identifier ni l’origine du trouble ni les moyens de le soigner. Les médecins du Moyen Âge n’ont guère eu plus de succès. À cette époque, les hystériques étaient considérées comme des sorcières et brûlées vives. Dans le courant du XIXe siècle, le neurologue Charcot et son équipe sont les premiers à traiter des hystériques.
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La conception freudienne de l’hystérie
Freud s’est basé sur des recherches établies par Charcot et Breuer pour mener à bien son étude sur l’hystérie. Selon ce psychanalyste, l’hystérie trouve son origine dans un traumatisme seksuel vécu par l’individu dans sa petite enfance. Le souvenir de ce traumatisme n’a pas disparu, mais est resté refoulé dans l’inconscient de l’individu. À un moment donné, une source extérieure a ramené à la surface ce souvenir, ce qui engendre l’apparition des crises hystériques. Il suffit alors de mettre la main sur le souvenir traumatisant pour faire cesser les symptômes.
Les caractéristiques de l’hystérie
Suivant les études menées par Freud et Breuer, il est possible d’identifier les caractéristiques permettant d’identifier l’hystérie des autres types de névroses. Cela facilite considérablement le travail du psychothérapeute actuel. Une personne hystérique est sujette à une insatisfaction, c’est pour cette raison qu’elle éprouve du désir pour autrui ou un objet. Comme dans le cadre du complexe d’Œdipe où la petite fille attend en vain l’amour interdit de son père, la femme victime d’hystérie souhaite fortement quelqu’un ou quelque chose. Il faut cependant que ce désir ne soit jamais atteint afin de faire perdurer l’état d’insatisfaction. L’autre caractéristique de l’hystérie est la transformation de la réalité opérée par le malade. Celui-ci retrouve dans son entourage des signes pouvant répondre à son désir profond.
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Les principales manifestations de l’hystérie
L’hystérie se présente souvent par l’apparition soudaine d’une paralysie d’un membre ou d’une partie du corps. Dans certains cas, à cette anesthésie s’ajoutent des crises épileptiques plus ou moins chroniques. Il est aussi possible de rencontrer des cas d’hystérie où aucun trouble physique n’apparait. C’est le cas des personnes souffrant de diverses formes de phobies comme la peur des araignées, des personnes qui toussent ou encore des magasins comme ce fut le cas d’une des patientes de Freud.