Monter une activité d’apiculture de A à Z

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Devenir apiculteur ne s’improvise pas. Que nous souhaitions produire notre propre miel par gourmandise ou protéger les abeilles menacées de disparition. Se lancer dans une activité apicole nécessite un ensemble de pré-requis techniques et agricoles mais également juridiques et commerciaux.

En France, où la consommation de miel est parmi la plus élevée du monde. L’apiculture ne cesse de se développer pour satisfaire une demande de plus en plus exigeante. De quoi pousser les autorités à réglementer cette filière. Dans le but de protéger les espèces d’abeilles d’une part et les apiculteurs d’une autre part.

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Cependant, il ne vous suffit pas de connaître la législation de la filière apicole pour produire du bon miel. Loin de là. Tout reste à faire pour espérer séduire votre clientèle. Se démarquer de la concurrence avec une production de qualité et multiplier ses revenus. Monter une activité d’apiculture peut ainsi exiger de vous une formation, des investissements réfléchis et surtout, de la passion pour le monde des abeilles.

Faites connaissances avec les abeilles …

Celles-ci sont des insectes fragiles qui exigent beaucoup d’attention dans un milieu autre que leurs ruches sauvages. Un apiculteur à la charge d’une ou de plusieurs abris doit prendre soin des abeilles et veiller à ce que les conditions soient propices pour leur survie et leur bien-être. Il doit également être organisé et méticuleux pour maintenir une hygiène de vie impeccable dans ses ruches.

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Vous désirez faire de ce métier votre quotidien ? Sachez également que l’activité apicole exigera de vous du courage, de la persévérance et de la patience, selon les périodes de l’année et face aux conditions météorologiques. Quoi de mieux qu’une initiation ou une formation, académique ou non, pour apprendre à connaître les abeilles, leurs personnalités mais également les aléas du métier. La formation est un réel atout pour un apiculteur à en devenir.

Un amateur, faute d’une formation professionnelle, peut déjà se rapprocher d’un apiculteur avisé pour se faire inculquer les b.a.-ba et le savoir-faire primordial pour développer une exploitation d’abeilles. Du moins, pour un nombre réduit de ruches.

Toutefois, pour devenir un apiculteur professionnel et gérer plusieurs colonies, des formations académiques apicoles de durées variées s’offrent à vous. En France, les passionnés par cette filière pourront en effet apprendre les bases de l’élevage des abeilles dans le cadre d’un brevet professionnel spécialisé par exemple.

Ces formations vous permettront de maîtriser à la fois les techniques de culture grâce à des expériences pratiques, mais également la gestion quotidienne d’une exploitation. En effet, un apiculteur travaillant à son compte doit maîtriser les notions de comptabilité, de marketing et de ventes.

Que dit la loi ?

La gestion d’une ou de plusieurs ruches n’a plus aucun secret pour vous ? Tant mieux. Ne manquez toutefois pas de vous informer sur la législation de cette filière.

En France, pour régir la croissance de l’activité apicole, les autorités, supérieures et locales, ont établi certaines règles à respecter tant pour la protection des abeilles que des habitants. Le Code rural mais également la Préfecture définit ainsi les distances à respecter entre votre exploitation et les habitations adjacente. Ces règlements définissent également comment et où installer ses ruches selon la nature de votre environnement.

Un apiculteur, qu’il soit amateur ou professionnel, est par ailleurs tenu en vertu de ces règlements de déclarer, annuellement, à la Direction départementale des services vétérinaires qui relève de la Protection des Populations son activité, que cette exploitation soit lucrative ou pas.

Au cas où vous consommez votre miel, sans le vendre, vous n’avez besoin que d’un numéro d’immatriculation, à se procurer dès la première ruche, qui limite vos activités à une consommation familiale. Vous désirez vendre vos productions ou même les donner ? Les apiculteurs sont tenus de se doter d’un numéro de SIRET (Système informatique pour le Répertoire des Entreprises sur le Territoire) auprès d’une chambre d’agriculture locale.

Autre mesure exclusive aux professionnels, la déclaration d’impôts sur les revenus, en vigueur depuis 2016. Plus le nombre de ruches est élevé, plus de mesures, comme la cotisation de solidarité et la TVA, sont appliquées.

Choisir les bons équipements

Vous voilà bien outillé pour les techniques de culture des abeilles et tout aussi informé des règles à suivre. Passez maintenant à la prochaine étape pour monter votre activité : les équipements d’apiculture. Pas de baisse de bouclier car cette opération est sans doute la plus cruciale dans votre procédure, les démarches susnommées n’étant qu’administratives.

Des équipements de basse qualité pourraient nuire à votre exploitation et mettre en danger les espèces d’abeilles, que ce soit pour vendre ou consommer votre miel. Il est ainsi impératif de savoir quelle ruche achetée, à quelles machines la relier et quelles abeilles se procurer.

Equipement de base d’un apiculteur, la ruche, moderne, est l’abri des ruches. Elle est généralement composée d’un toit en haut, d’un plancher en bas qui maintient les cadres dans lesquels se réunissent les abeilles pour produire du miel dans la cire. Il existe plusieurs types de ruches, adaptées selon la nature de l’activité apicole mais également la taille de l’exploitation.

Outre la ruche, vous devez également vous procurer un extracteur de miel et un maturateur, dans lequel le miel est extrait selon différentes techniques puis décanté et purifié avant d’être consommé ou vendu.

N’oubliez pas surtout pas de vous protéger, en vous procurant une combinaison de protection afin d’éviter de se faire piquer par les abeilles.

Il ne vous reste plus qu’à vous procurer les abeilles chez un professionnel ou dans un endroit sauvage et les installer dans leur ruche. Que l’aventure commence !

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